Aider les enfants malades

Il y a quelques jours, le Saint-Siège a publié le message du Saint-Père à l'occasion de la XVII Journée mondiale du malade, célébrée chaque année le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes.

Cette année, écrit le Pape, "notre attention se tourne particulièrement vers les enfants...et parmi eux, les enfants malades et tous ceux qui souffrent. De petits êtres humains portent dans leur corps les conséquences de maladies invalidantes, et d'autres luttent contre des maux aujourd'hui encore inguérissables malgré les progrès de la médecine... 

Des enfants sont blessés dans leur corps et dans leur âme par les conflits et les guerres, et d'autres sont des victimes innocentes de la haine d'adultes insensés. Il y a aussi les enfants des rues, privés de la chaleur d'une famille et abandonnés à eux-mêmes et des mineurs profanés par des personnes abjectes qui violent leur innocence en leur causant une blessure psychologique qui les marquera pour le restant de leur vie. 

N'oublions pas non plus le nombre incalculable de mineurs qui meurent de soif, de faim, faute de soins, ainsi que les petits exilés et réfugiés qui ont quitté leurs terres avec leurs parents à la recherche de meilleures conditions de vie. Pour tous ces enfants s'élève un cri silencieux de douleur qui interpelle notre conscience d'hommes et de croyants".

"La communauté chrétienne, qui ne peut rester indifférente face à ces situations aussi dramatiques, - poursuit le texte - a le devoir d'intervenir... En conséquence, je souhaite que la Journée mondiale du malade donne aux communautés paroissiales et diocésaines l'opportunité de prendre davantage conscience d'être la famille de Dieu, et je les encourage à rendre perceptible...l'amour du Seigneur qui nous demande justement que, dans l'Eglise en tant que famille, aucun des membres ne souffre et ne se trouve dans le besoin". 

Benoît XVI observe ensuite que "puisque l'enfant malade fait partie d'une famille qui partage ses souffrances souvent accompagnées d'importants inconvénients et difficultés, les communautés chrétiennes ne peuvent pas ne pas aider les cellules familiales touchées par la maladie d'un fils ou d'une fille. En suivant l'exemple du bon Samaritain, il nous faut nous pencher sur les personnes durement éprouvées et leur offrir un soutien par une réelle solidarité".

"Le dévouement quotidien et l'engagement constant au service des enfants malades constituent un éloquent témoignage d'amour pour la vie humaine, en particulier pour la vie du plus faible et complètement dépendant des autres. Il faut affirmer avec force la dignité suprême et absolue de toute vie humaine. Les années passant, l'enseignement sans cesse proclamé par l'Eglise ne change pas: la vie humaine est belle et doit être vécue en plénitude même si elle est fragile et enveloppée du mystère de la souffrance... 

Jean-Paul II, qui nous a donné un brillant exemple par l'acceptation patiente de sa souffrance à la fin de sa vie, a écrit: sur la Croix se tient le Rédempteur de l'homme, l'Homme de douleur qui a assumé en lui les souffrances physiques et morales des hommes de tous les temps, afin qu'ils puissent trouver dans l'amourle sens salvifique de leurs souffrances et des réponses fondées à toutes leurs interrogations". 

Enfin, Benoît XVI apporte son "encouragement aux organisations nationales et internationales qui prennent soin des enfants malades surtout dans les pays pauvres", et à tous ceux qui, "avec générosité et abnégation, offrent leur contribution pour leur assurer avec amour des soins appropriés. Une salutation toute particulière - conclut-il - à vous, chers enfants malades et qui souffrez : le Pape vous embrasse avec une affection paternelle avec vos parents et vos familles en vous assurant d'une place spéciale dans sa prière et vous invite à compter sur l'aide maternelle de la Vierge immaculée".

Absence de Dieu et maladie de l'homme.

Le 8 février, à l'angélus, Benoît XVI a commenté le passage évangélique narrant la guérison de la belle-mère de Simon et de personnes atteintes de différents maux. "L'expérience de la guérison des malades a occupé une bonne partie de la mission publique du Christ et nous invite, une fois encore, à réfléchir sur le sens et sur la valeur de la maladie dans toutes les situations dans lesquelles l'être humain peut se trouver".

 Rappelant ensuite que mercredi prochain, fête de Notre-Dame de Lourdes, sera célébrée la Journée mondiale du malade, il a ajouté que "bien que la maladie fasse partie de l'expérience humaine, nous ne pouvons nous y habituer non seulement parce qu'elle devient parfois vraiment lourde et grave, mais surtout parce que nous sommes faits pour la vie, pour la vie complète. Notre instinct intérieur avec raison nous fait penser à Dieu comme plénitude de vie ou plutôt comme vie éternelle et parfaite... 

Lorsque nous sommes mis à l'épreuve par le mal et que nos prières semblent vaines, le doute et l'angoisse surgissent alors et nous nous demandons : quelle est la volonté de Dieu ? C'est justement dans l'Evangile que nous trouvons la réponse à cette question... Jésus ne nous laisse aucun doute : Dieu, dont il nous a révélé lui-même le visage, est le Dieu de la vie, qui nous libère de tout mal. Les guérisons qu'il accomplit sont les signes de la puissance de son amour. Il démontre ainsi que le règne de Dieu est proche en rendant aux hommes et aux femmes leur intégrité d'esprit et de corps. J'affirme que ces guérisons sont des signes. Elles nous guident vers le message du Christ, vers Dieu et nous font comprendre que la plus vraie et la plus profonde maladie de l'homme est l'absence de Dieu, de la source de vérité et d'amour".

"Grâce à l'action de l'Esprit Saint, l'œuvre de Jésus se prolonge dans la mission de l'Eglise. Par les sacrements, le Christ communique sa vie à des multitudes de frères et sœurs, alors qu'il guérit et console de nombreux malades à travers les nombreuses activités d'assistance sanitaire promues par les communautés chrétiennes avec une charité fraternelle et qui montrent ainsi le visage de Dieu et de son amour. Prions pour tous les malades, spécialement ceux atteints plus gravement et qui ne peuvent d'aucune sorte pourvoir à eux-mêmes et dépendent totalement des soins des autres: que chacun d'eux puisse expérimenter avec la sollicitude de celui qui lui est proche, la puissance de l'amour de Dieu et la richesse de sa grâce qui nous sauve!".